Les mots mélodieux d’ISOLA

Une release party, un album : dix titres en dix mots. Après six ans d’attente, retour en force du groupe hutois avec « Word », il n’avait pas encore dit son dernier mot. Chronique (et retour sur le concert)!

Tout d’abord, un mot sur cette release party très réussie du premier octobre. 20h45 : le public est assis sur les marches de la petite salle de la Rotonde au Botanique de Bruxelles quand le leader et compositeur du groupe, Frédéric Migeot, entre en scène avec son pianiste et choriste pour un début piano/voix des plus intimistes. S’agissant bien d’une release party, Frédéric précise que le mot d’ordre reste de présenter les nouveaux titres de « Word », les spectateurs ont donc eu l’occasion d’entendre les chansons « Sleep », « Mission » et « Mad » en versions acoustiques : un moment captivant.

Pic by David
Frédéric Migeot (gauche) et Ludo Catalfamo (droite) en duo acoustique – Pic by David

Alors que la musique continue en fond sur « Mad », le groupe apparaît au complet pour interpréter l’album dans son entièreté. Certains étaient déjà familiers avec le trio guitare/chant (Frédéric), basse (Xavier Lesenfans) et batterie (Didier Dauvrin) mais ici les nouveaux arrangements guitares de Mike Van Bogget et clavier/voix de Ludo Catalfamo sont marquants. En effet, le son est d’autant plus riche tout en restant bien en place et percutant, ce qui confirme la marque de fabrique de pop(/rock) énergique et efficace de ces Hutois.

Après une belle représentation de l’album, c’est sur une scène décorée des lettres illuminées « I-S-O-L-A » que le groupe revient pour un rappel avec un best of du premier album. On a donc pu se ravir, entre autres, de « Covet Me », du hit radio « Gravity » et de l’envoûtant « Lightning to Strike » qui clôtura cette soirée introduction.

Et sinon, le nouvel opus ? En live tout comme en studio, c’est frais, une pop exquise dont on se délecte. Bien que le registre pop(/rock) demeure vaste et varié, ISOLA le revisite avec plusieurs nouveautés sonores aux tendances électro, avec des synthés au style des années 80, et parfois même funk/rock comme dans, par exemple, le single « Mission ». Quant aux mélodies, « Mad » restera un coup de cœur car tous les instruments et toutes les voix se marient parfaitement. De plus, elle contient le son qui ouvre et conclut l’album, ce qui donne une dimension particulière à celui-ci, un peu comme un nouveau chapitre.

Dans ce chapitre se terrent d’autres pépites. Le single « Radical » met évidemment de bonne humeur et donne envie de danser, ce que le clip n’avait pas manqué de démontrer, mais ce n’est pas le seul. Effectivement, dans la même veine, « Time » et « Traps » renforcent le côté « passe-partout » de l’album car on les écouterait tant chez soi le matin pour se motiver que dans la voiture ou en discothèque jusqu’au bout de la nuit.

Comme mentionné précédemment, chaque titre de chanson ne comporte qu’un seul mot et les paroles sont parfois aussi loin d’être profondes ou poétiques. Bien que le groupe ne revendique pas d’identité engagée ou d’éventuelles affinités avec l’œuvre de William Wordsworth, les textes apparaissent souvent comme suffisants, collant au style, et se retiennent facilement. Et pourtant, quelques allusions à la peur qui règne dans notre société dans « Mad », à un appel à l’action dans « Mission » ou encore peut-être à la cause écologique évoquée par le « We hurt so much the earth » dans « Landslide » peuvent s’observer des messages brefs mais néanmoins explicites.

Finalement, pour citer un autre morceau, le dernier album d’ISOLA, « Damn », que c’est du bon. Ces dix mots, titres mélodieux, on veut bien les entendre et réentendre partout. Le groupe a fait du chemin depuis leur album éponyme, qui était déjà plus que correct, et ses premiers concerts. En un mot : bravo.

Pic by David
Lors du rappel à la release party, groupe au complet – Pic by David

 

 

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